Les attentats récents, l’attention médiatique sans précédent et les manifestations historiques de dimanche nous le montre clairement : notre liberté d’expression est fragile. Le Cnef (Conseil national des évangéliques de France) l’avait anticipé depuis plusieurs mois en lançant l’opération Libre de le dire en mai 2014.

C’est désormais un pays entier qui se réveille plus conscient que jamais : oui, notre liberté de conscience et d’expression est un bien précieux à défendre pour l’ensemble des citoyens.

Mais qu’en pensent les évangéliques ? Comment doit être vécue la laïcité en France ? Quelle est la place du religieux dans le débat public ?

Dans les discussions qui animent désormais l’après-événement, le livre Libre de le dire, co-édité par BLF Éditions et le Cnef apporte des réponses. Ce livre se veut une réflexion de fond conduite par 6 experts dans les domaines théologique, historique, philosophique, sociologique et juridique.

Pour tous ceux qui souhaitent avoir des clés concrètes, une série de 5 livrets est en cours d’édition. Ils sont conçus pour nous guider et nous aider à assumer pleinement notre liberté d’expression à l’école, au travail, dans l’espace public, à l’Église et à l’université.

LIBRE DE LE DIRE est une campagne en faveur de l’exercice effectif des libertés d’expression
et de conscience en France. Au-delà des principes que personne ne conteste, il s’agit de répondre aux nombreuses questions pratiques que suscitent actuellement l’expression des convictions en France, pour les croyants mais aussi pour les non croyants.

 

 

Dernier livret dans cette campagne sur le thème : Libre de le dire à l'église.

La liberté de croire ou de ne pas croire est totale. La liberté de manifester ses convictions peut être limitée sous certaines conditions.

En raison de la séparation des cultes et de l’État, les cultes décident librement de leur doctrine ou théologie.

La liberté de prêcher n'est pas totale.

Les limites générales à la liberté d'expression s'appliquent à la prédication, notamment • l'interdiction de : la provocation aux crimes et délits, à la haine ou à la violence ou à la discrimination la contestation de crimes contre l'humanité la diffamation et l'injure. • Le respect de la vie privée et du droit d'auteur ou des marques.

Des contraintes spécifiques aux lieux de culte, aux associations de la loi du 9 décembre 1905 ou aux ministres du culte s'appliquent, en particulier: • l'interdiction des réunions politiques, de l'outrage ou de la diffamation d'un citoyen chargé d'un service public ou de sédition • l'obligation au secret professionnel

Comme toute communication au public, la prédication peut impliquer certains risques juridiques, qui augmentent avec la diffusion via internet ou sur les réseaux sociaux.

La liberté de manifester sa religion comporte le droit d'essayer de convaincre son prochain. Il existe donc un droit à répandre ses convictions ou « évangéliser » (dans le vocable chrétien).

Le droit de tenter de convaincre son prochain connaît des limites, celles du respect des libertés d'autrui, notamment : la libre circulation, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté d'éduquer ses enfants, la protection de la vie privée et de la propriété privée, la liberté d'association.

Enfants : ils disposent de la liberté de conscience, de pensée et de religion et sont guidés, en fonction de leur maturité, par les parents qui exercent l'autorité parentale en matière d'éducation religieuse.

L'éducation religieuse peut être dispensée par un tiers ( Églises, animateurs...), avec l'accord des parents et dans le respect des droits de l'enfant.

 

 

 

 

Que va-t-il se passer si je partage mes convictions dans la rue, avec mes voisins ou sur mon lieu de travail ?

Puis-je refuser à mon employeur d’exécuter une tâche qui serait contraire à mes convictions ?

Puis-je éduquer mon enfant selon les principes que nous choisissons en famille
ou cela risque-t-il de poser un problème sur certains sujets ?

Peut-on manifester toutes les convictions dans l’espace public ?

Les convictions religieuses doivent-elles être confinées à l’espace privé ?

Sur le campus, puis-je parler de mes convictions ou distribuer des flyers librement ?

Une église peut-elle enseigner sa doctrine, sans crainte, même sur des sujets dits « sensibles » ?

La justice peut-elle me condamner pour la libre expression de mes convictions ?

 

 

 

Autant de questions qui, laissées sans réponse, dans le flou ou au gré des opinions, peuvent paralyser l’exercice des libertés, inquiéter des personnes et véhiculer une mauvaise compréhension des libertés.

LIBRE DE LE DIRE est là pour informer, pour rassurer et vous permettre d’apporter une réponse face à ceux et celles qui souhaiteraient restreindre l’expression des convictions à la sphère privée. LIBRE DE LE DIRE s’adresse par conséquent à tous car ces questions nous concernent tous :

Croyants ou non croyants,

Chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes, agnostiques, athées…

De droite comme de gauche, de tous bords politiques

Adultes, ados ou enfants, parents et grands parents,

Salariés ou fonctionnaires, indépendants, étudiants, responsables associatifs

Élus, politiciens, responsables religieux…

 

 

Cette campagne, à l’initiative du CNEF, invite à exercer les libertés en connaissant le cadre juridique approprié. Par conséquent, LIBRE DE LE DIRE propose des ressources juridiques, bibliographiques et pratiques sur les questions de liberté d’expression et de conscience dans une approche pédagogique afin de vivre paisiblement ses convictions dans la société française dans le respect mutuel de nos différences. Elle est en partenariat avec BLF Éditions, qui, en complément de ce site, propose un ouvrage de fond et des livrets pratiques par sujet.